Martine part avec Didier à St-Jacques

 Après deux jours passés à déambuler dans les rues, nous avons repris notre route. Nous allons marcher (3 jours) jusqu'au bout de la terre: Fisterra nous attend avec sa plage😎, son phare, son gîte... Un 4° et dernier jour de marche nous mènera à un petit village au nord:  Muxia... Nous pourrons ensuite plier les bâtons,charger le sac à dos de petits souvenirs, oublier les réservations des gîtes, et prendre le bus pour Santiago,le lendemain un train, et enchaîner avec un autre bus pour arriver "chez nous" . En attendant,nous savourons ces derniers chemins qui nous réservent toujours de beaux paysages.  L'histoire des embouts de bâton n'est pas terminée,encore un accrochage aujourd'hui dans une grille..mais ça, Santiago ne le saura pas !! Total respect cher pèlerin d'un autre temps ! Ces derniers jours à cheminer écriront la fin de notre périple, si fin il y a..

 Santiago, on te tient !! Ça ne se voit peut-être pas, mais on est très heureux !! Encore un petit effort et on sera devant la cathédrale, le bout du bout.  C'est incroyable de voir "en vrai" cette cathédrale sachant que nous avons marché environ 2000 kms pour arriver à réaliser ce rêve !! On s'est pris pour ces deux pèlerins : on y a cru, et on y est. Tout s'est bien passé, on est en forme, prêts à prolonger l'aventure jusqu'à la mer( Finistéra) après deux jours de repos au petit séminaire de Santiago 🤗 Nous vous remercions tous pour l'intérêt que vous avez porté à notre aventure, aux encouragements, aux compliments, depuis le début, même avant le départ. Cela a aussi contribué à cette réussite !! MERCI. Attention, le blog n'est pas fini. A bientôt.  

 Hier, nous avons arpenté les derniers chemins de la campagne vallonnée. Le temps est toujours mitigé : ni chaud, ni froid, idéal pour marcher.  Nous avons beaucoup apprécié ces chemins, les petites routes, le silence, les petits villages, les pèlerins rencontrés sur ce chemin, perdus de vue et retrouvés quelques jours plus tard..  Aujourd'hui, même si c'est encore la campagne, nous sommes dans une autre ambiance. Nous avons quitté Melide ce matin : ville de jonction avec le chemin primitivo que nous avons fait, et le chemin francès qui est LE chemin le plus fréquenté et qui passe plus par l'intérieur de l'Espagne. Il y a d'avantage de marcheurs: des très jeunes, des moins jeunes, des "éclopés",les sacs à dos sont plus petits :Santiago est proche... Reste moins de 20 kms, l'ultime étape de demain va se faire dans un état d'esprit particulier !! Santiago, à tout de suite...

  Nous avons fait étape hier à Lugo, grande mais jolie ville entourée de remparts.Certains " perigrinos" choisissent de partir de cette ville car il suffit de faire 100 kms à pied pour obtenir la Compostella: attestation reconnue qui accompagne même les CV Espagnols. Aujourd'hui, nous cheminons à travers la campagne, le relief est plus doux, on n'en demande pas moins.. Les jours s'accumulent, nous en sommes à 85!! Et les kilomètres diminuent: d'un nombre à 4 chiffres, nous sommes passés à trois, puis ce soir à 2 ... La météo est meilleure: hier, après une bonne matinée de crachin et des averses l'après-midi, le temps s'est éclairci aujourd'hui et nous permet encore une fois d'apprécier cette campagne de Galice. A 4 kms/h: on a le temps !! On ne serait pas en train de refaire le monde ?? Santiago est prévu pour mercredi,la porte sera toujours ouverte, et nous toujours heureux!!

  Nouvelle et dernière région à découvrir : la Galice. Nous sommes encore dans les montagnes avec aujourd'hui un col à ..1160m. Comme la borne nous l'indique,il reste 166kms à parcourir que l'on peut traduire en nombre de jours :6 . Que représentent ces derniers jours depuis le 2 mai: peu à l'échelle du temps mais beaucoup dans cette aventure qui est en train de se terminer. Départ au petit matin, dans la brume, sur un petit chemin et dans le calme de la forêt. Les sommets émergent de la brume,on prend le temps d'admirer. Eux sont les travailleurs de l'ombre, on ne les remerciera jamais assez. Pour l'instant, ils remplissent bien leur tâche !.  Samedi, nous serons à Lugo,ville importante de Galice. Il nous restera ensuite au plus 4 étapes avant l'arrivée..

 Le soleil est là et nous fait découvrir un formidable paysage de montagnes que nous allons traverser pendant quelques jours. Quand arrive la halte du soir, le rite de l'installation commence:faire tamponner le crédential, preuve de notre passage et aussi droit d'accès aux auberges dédiées aux pélerins. Installation dans le dortoir où le nombre de lits est variable, on a vu jusqu'à 18 lits. La petite lessive du jour: je suis sur la photo, mais ça pourrait être Didier !  Le petit journal qui se remplit : 77` jour et beaucoup de souvenirs. Les courses pour le lendemain, un pèlerin ne peut pas marcher le ventre vide!! Et avant d'aller dormir, nous avons aussi:pris la douche, mangé, préparé l'étape suivante et le sac à dos. Ce quotidien, qui pourrait paraître routinier, nous réserve malgré tout des surprises, cela nous plaît et fait partie du chemin.

 Nous avons quitté le chemin du Nord et ses vues magnifiques sur la mer pour nous diriger maintenant droit vers St- Jacques à travers des montagnes dont on nous a vanté les difficultés. On verra sur place :les étapes peuvent être raccourcies, on peut rajouter des jours de pause, et que veut dire "difficultés" sur le chemin ? Les Espagnols ne seraient pas craintifs? Ce n'est pas le premier passage à niveau que nous voyons sans barrière ! Villaviciosa ,où nous avons fait étape hier, fait honneur à ses pommes : c'est une région grande productrice de cidre dont nous aussi n'avons pas manqué d'y faire honneur. Le chemin le long de la côte nous laissera un excellent souvenir !! Le temps est toujours frais, le plus souvent couvert, avec de très très rares averses, les chemins ni trop pentus ni trop accidentés, tout ce qu'il faut pour arriver à Santiago ! Ultreïa

 Nous traversons une nouvelle région : les Asturies et rencontrons toujours de beaux paysages : de verts et vastes pâturages où vaches et moutons ne semblent pas connaître le stress, quelques plages, de petits villages authentiques, des forêts d'eucalyptus, et encore des chemins pleins de charmes et très calmes. Malgré notre carnet du pèlerin qui nous suit pas à pas,la montre qui nous trace au mètre près, aux photos que nous prenons régulièrement, nous faisons quand même un petit journal de bord où nous écrivons les évènements et les émotions de la journée. Il fait 120 pages, avec une par jour, on a de la marge!! C'était la météo au moment du pique-nique : heureusement,nous avions trouvé un abri à temps. Ensuite, le soleil est revenu Le chemin n'est pas fini, la forme est toujours là: alors,que ça dure..Buen camino!

 Le chemin continue sur le bord de mer,quelque fois en hauteur, d'autres fois direct sur la plage!! Et quand c'est l'heure du pique-nique, on s'arrête... Un petit moment de marche tranquille pour Didier. Au fil des jours, nous rencontrons de plus en plus de pèlerins, de tout âge et de nationalité variée. Les auberges sont plus fréquentes, les directions sont toujours bien marquées et souvent "décorées",on trouve des fontaines régulièrement : on a le sentiment qu'ici en Espagne, le chemin vers Santiago a une grande importance et beaucoup de moyens sont mis en oeuvre pour le rendre plus facile. Il est près de 9h, donc cet après-midi, on est quasi sûrs de ne pas atteindre les 30°. Après une bonne matinée de pluie hier, et un temps couvert aujourd'hui, on va se contenter d'un temps mitigé. Le chemin continue...

 Changement de région : au revoir le pays basque, bonjour la Cantabrie. C'est un peu moins pentu, à peine plus ensoleillé et pas vraiment plus chaud !!  Conditions idéales pour faire notre chemin.. Nos bâtons sont quasiment devenus un prolongement de la main: pour l'instant,pas d'oubli quelque part, juste besoin de surveiller les embouts. Quelques ajustements ont été nécessaires pour les miens : j'ai perdu un embout dans les chemins caillouteux des Alpilles, j'en ai racheté une paire, mais ensuite j'en ai percé un, alors j'en ai racheté. Puis j'en ai  re-perdu un dans une grille d'eau pluviale, mais on l'a récupéré,alors,j'ai continué sans. Puis j'ai perdu la pointe en tungstène, alors j'ai remis les embouts: cette histoire est-elle finie? Santiago nous le dira!! Aujourd'hui, journée de repos à Laredo, entre Bilbao et Santander. Nous rencontrons un peu plus de pèlerins, et l'anglais ou l'espagnol étant de rigueur, l'oc